Harpe de concert

Cet unique prototype de harpe électronique MIDI et OSC est une grande harpe de concert. À ce titre, elle compte donc quarante-sept cordes, ce qui la place parmi les instruments ayant la tessiture la plus étendue, avec le piano et l’orgue. Chaque corde peut jouer trois notes différentes (bémol, bécarre et dièse) en fonction de la position de la pédale correspondante.

Le petit logo présent ci-dessus évoque le connecteur MIDI qui est la raison d’être fondamentale de cet instrument.

There can be only one

Jakez François, directeur de la maison Camac, facteur français de harpes, en rêvait déjà alors qu’il était encore adolescent. Car depuis plus d’un demi-siècle, pour celles et ceux qui jouaient des claviers, et seulement pour eux, il existait le synthétiseur. Il fallait donc absolument réparer cette injustice, et permettre aux harpistes l’accès à ce vaste panel de sonorités, à cette incroyable ouverture vers d’autres mondes musicaux !

Jakez en a rêvé, Jakez l’a fait, en collaboration avec Jean-Philippe Lambert ingénieur à l’IRCAM

Un premier prototype a vu le jour il y a plus d’une dizaine d’années. Curieusement, il n’a pas déclenché l’engouement attendu. Après avoir voyagé un peu partout sur la planète, un second prototype l’a supplanté, et c’est celui que nous utilisons aujourd’hui.

Sans limites

Selon sa configuration, et selon l’appareil vers lequel elle envoie ses signaux MIDI ou OSC, cette harpe peut virtuellement jouer n’importe quel son imaginable. Elle peut être harpe, guitare électrique, synthétiseur, trompette, gamelan, tonnerre, vent, éléphant, grillon, mots, fontaine, moteur diésel… Elle peut également émettre des sons inconnus, inouïs. Ses seules limites sont celles de l’imagination.

D’autre part, grâce au suivi de partition, elle peut déclencher en temps réel des évènements autres que sonores. Ce pourrait être des changements de sonorités, de tempo ou d’autres réglages, des séquences de données servant à moduler les sons ou à les déplacer dans l’espace, des séquences de notes envoyées vers des instruments virtuels…

Dans ce duo, elle peut tenir le rôle d’orchestre symphonique aussi bien que celui de soliste ou d’instrument concertant.

Cette harpe est jouée par Christophe Saunière.