L’idée s’articule autour de trois axes :
XKTdra est un duo de harpes ; l’une d’elles est purement acoustique, l’autre totalement électronique.
À la première est dévolue une partition de type classique, beaucoup de notes, beaucoup de technique, avec des cordes plein les doigts
.
Elle ne serait amplifiée qu’occasionnellement, et recevra peut-être, de temps à autre, un subtil délai avec réinjection.
La harpe de concert
Le rôle de la seconde n’est cependant pas secondaire pour autant. Les possibilités offertes par son système électro-harpe/MIDI/OSC sont immenses.
Cela peut aller de la sonorité claire et ténue aux énormes clusters sonores, de la séquence typique de l’électro aux nappes éthérées et enveloppantes.
Elle est bien plus qu’un synthétiseur, tout en restant harpe… c’est nouveau, c’est ébouriffant.
La harpe électronique
Faire du gros son
ne serait pas en accord avec l’image de la harpe, qu’elle soit bleu-pétrole ou marquetée de palissandre et d’olivier.
Mais l’inépuisable diversité de la synthèse audionumérique, des effets et de l’échantillonnage mérite un espace d’expression élargi à 360°.
Les objets sonores trouvent leur place dans une diffusion au minimum quadriphonique et créent des univers mouvants, animés ou dansants.
Ces univers intègrent harmonieusement la harpe acoustique, sa clarté, sa présence parfois aérienne, parfois musclée.
La périphonie
Pas de gros son, pas de grande jauge. Le projet est destiné à s’insérer dans des espaces plus intimistes et plus inattendus. Malgré ses accents parfois grandiloquents, le concept hérite de la musique de chambre.
De plus, le public n’est pas assis face à une fenêtre ouverte sur une inaccessible scène musicale, mais placé à l’intérieur de la musique, puisque les enceintes sont tout autour, et lui-même disposé autour des duettistes.
Cette disposition caractéristique permet de jouer dans des lieux ne disposant pas de scène, c'est-à-dire potentiellement n’importe où, pourvu que ce soit inattendu, remarquable, original.